Née en 1964 de la réaction d’une poignée de «visionnaires» au développement de l’agriculture chimique industrielle, Nature et Progrès fut la 1ère association d’agriculture biologique.
Jusque dans les années 90, N&P représentait 80% de la bio française et était incontournable dans le domaine.
Dès 1972, N&P écrivait les premiers Cahiers des Charges de l’agriculture biologique au monde: ceux là même qui ont été repris par le Ministère de l’Agriculture et édulcorés plusieurs fois pour aboutir au Cahier des Charges Européens en 2009.
Contrairement à la bio marchande officiellement reconnue par L’Union Européenne, les exigences éthiques, sociales, écologiques et solidaires inscrites dans la Charte N&P ne permettent pas les importations lointaines de productions issues de pays à bas coûts salariaux, ni l’industrialisation du secteur.
Les adhérents de N&P, producteurs ou consommateurs, envisagent l’Agriculture Biologique comme un projet de société revalorisant l’agriculture nourricière dans un rapport écobiologique étroit avec la nature, avec un grand nombre de paysans, fiers de leur métier, proposant, dans la proximité, des produits sains respectant la vie et la santé.
Les Cahiers des Charges Nature et Progrès, généralement plus exigeants que ceux de la bio officielle, sont en permanente évolution au sein d’un Système Participatif de Garantie (SPG) fonctionnant de manière démocratique et horizontal. Ce système de contrôle est reconnu par la Fédération Internationale de l’Agriculture Biologique (IFOAM) comme beaucoup plus performant que la certification par tiers.
L’indépendance totale de N&P par rapport au système officiel de certification ne permet pas actuellement, en France, l’octroi de subventions ni l’étiquetage spécifique à la Bio.
Environ la moitié des adhérents producteurs demandent la certification officielle en plus de la Mention Nature et Progrès, généralement pour des raisons d’accès au marché ou aux subventions.
Pour plus de précisions, voir le site de Nature et Progrès.